Pour Florence Gallon, le recyclage est une seconde nature
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Bonne lecture !
Seconde nature, c’est le nom du projet sur lequel planche Florence Gallon. Une recyclerie qui devrait naître en 2021 à Binic-Étables-sur-Mer (Côtes-d’Armor), où une seconde vie sera donnée aux objets.
Entretien avec Florence Gallon, à l’origine d’un projet de recyclerie : Seconde nature.
Pourquoi avoir lancé ce projet de recyclerie ?
Ce projet est né dans ma tête à la suite d’un accident en menuiserie dont j’ai été victime. Je me suis alors posé la question de la place, dans notre société actuelle, des personnes ayant subi des accidents de parcours. J’ai ainsi imaginé une structure où chacun pourrait trouver de l’emploi en fonction de ses capacités et envies. En cela, je me sers des objets eux aussi fracassés par la vie…
C’est quoi le principe ?
Ce projet proposera des produits du quotidien à bas prix, accessibles au plus grand nombre, notamment les étudiants et les personnes âgées. Les objets proviendront de dons ou de collectes auprès des particuliers. En plus de cette vente, commune à toutes les recycleries classiques, la structure proposera un axe important lié à la métamorphose des objets n’ayant plus d’utilité dans leur fonction première, et destinés à l’enfouissement ou à la destruction. Par exemple, le tambour de machine à laver pourra se transformer en table basse lumineuse !
Comment fonctionnera la recyclerie ?
Dès l’ouverture, en janvier 2021, en appui de l’implication des bénévoles, la structure offrira deux postes à temps partiel à des personnes éloignées de l’emploi, deux emplois pérennes accompagnés par des professionnels de l’insertion. Nous ouvrirons deux ou trois jours par semaine au démarrage.
Comment comptez-vous sensibiliser le public ?
La sensibilisation du public à la problématique environnementale est un axe très important pour l’équipe de Seconde nature. Cela passera notamment par des ateliers liés aux gestes écocitoyens, à la fabrication d’objets à partir d’autres objets inutilisables, ainsi que des interventions auprès des scolaires, comme ce fut le cas, vendredi, dans les deux écoles de Binic…
Pouvez-vous nous en dire plus sur ces deux interventions ?
Je suis intervenue, dans le cadre de la Semaine européenne de la réduction des déchets, auprès des classes de CM2 des écoles de la Vigie et des Noës, toutes deux adhérentes au Programme international d’éducation au développement durable (EDD). Les élèves, par équipe, ont réalisé une dictée ludique, qui avait pour titre « La goualante du camion benne » ! Le ton était donné avec cette dictée. Elle a incité les élèves à réfléchir sur le vocabulaire spécifique lié aux déchets et au recyclage, employé dans le texte.
Publié le 25/11/2019 Par Ouest-France